Code d'Éthique de la Psychophilosophe Praticienne
(1) La psychophilosophie pratique
J'ai créé le nom de psychophilosophie pratique le 2 mai 2025 afin de nommer mon approche didactique d'accompagnement individuel en relation d'aide éduquant à la conscience de soi. Il provient du grec "psukhê" (âme, souffle, vie, esprit), “philo” (amour), “sophia” (sagesse, curiosité) et "praxis" (action). La psychophilosophie pratique est une démarche de curiosité bienveillante envers nos propres émotions et pensées qui révèle notre rapport au monde. Lors de phases de doute, elle enseigne à observer sereinement notre façon d'agir et à la questionner.
(2) Une approche intégrative d'accompagnement éducatif
Les thèmes fréquemment abordés en consultation soulèvent des questions relatives à l'existence et à la condition humaine. Pour y réfléchir, ma pratique mobilise les outils de la consultation philosophique (questionnement socratique visant à problématiser, conceptualiser, exemplifier et argumenter au cours d'un échange filmé).
L'étude des pensées et émotions du consultant contribue à l'observation de sa posture existentielle*. Cette observation est favorisée par le cadre intime de la relation d'aide qui permet le dévoilement de soi et la description des ressentis. Aussi la parole des personnes qui me consultent occupe-t-elle une place importante durant les entretiens.
Le but des consultations existentielles en psychophilosophie pratique étant de donner au consultant des clés pour prendre soin de lui-même, les séances sont généralement ponctuelles ou peu nombreuses.
*J'appelle posture existentielle l'ensemble des comportements et pensées adoptés par l'individu dans son rapport au monde et à la vie.
(3) La psychophilosophe praticienne
Selon la définition établie au point (1), je me présente comme psychophilosophe praticienne. C'est-à-dire que j'offre un accompagnement à la découverte de soi et au cheminement humain par l’éducation de l’esprit et l'observation des émotions.
De formation universitaire en Sciences Humaines et Sociales, je possède un Master 2 en Sciences du Langage et un Master 2 en Relations Interculturelles. Dans le cadre de mon parcours de formation, j'ai étudié les processus d'interactions entre les êtres humains avec leurs significations implicites mais aussi les processus psychologiques et pratiques d'apprentissage. J'ai ainsi acquis des notions d'anthropologie, de psychologie et de sociologie favorisant l'accompagnement individuel en relation d'aide. En tant qu'enseignante de langues-cultures, mes expériences professionnelles en France et ailleurs auprès de publics de tous âges, origines et milieux socioprofessionnels m'ont ouverte à la diversité des visions du monde.
Afin d'approfondir mes connaissances de l'esprit humain, j'ai suivi un Master de Formation Continue en Psychothérapie Intégrative. J'y ai étudié la Théorie de la Motivation (A. Maslow), l'Analyse Transactionnelle (E. Berne), l'Approche Centrée sur la Personne (C. Rogers) ou encore l'Ethnopsychiatrie (G. Devereux).
Avide de connaissances sur la psychologie de l'existence humaine, je me suis ensuite dirigée vers la Thérapie Provocatrice (F. Farrelly), la Psychologie Individuelle (A. Adler), la Thérapie Existentielle (I. Yalom) et la Logothérapie (V. Frankl).
Puis, dans une démarche d'observation de moi-même et du monde, je me suis formée à la consultation philosophique auprès de L. Bouchet, professeure de philosophie et philosophe praticienne.
Finalement, estimant que l'apprentissage se fait tout au long de la vie, je suis régulièrement de nouvelles formations qui viennent nourrir ma pratique d'enseignante et de psychophilosophe praticienne.
(4) Les compétences de la psychophilosophe praticienne
Mes différentes formations et expériences professionnelles m'ont permis d'acquérir les compétences suivantes: écoute active, empathie, ouverture à la diversité, observation, adaptation, remédiation, transmission de connaissances, analyse de concepts, questionnement socratique, objectivité, logique, esprit critique, rigueur méthodique, argumentation, reformulation et synthétisation.
(5) La question de la psychologie et de la psychothérapie
Je ne détiens ni le titre de psychologue, ni celui de médecin psychiatre, ni celui de psychothérapeute. Bien que mon étude et ma lecture des théories psychologiques des courants humaniste et existentiel détaillées au point (3) éclairent ma compréhension de l'esprit humain, je refuse de pratiquer toute forme d'intervention d'ordre thérapeutique car je considère chaque individu comme fondamentalement libre, autonome et imparfait.
La psychophilosophie pratique n'est pas une psychothérapie. Son objectif n'est pas de prendre soin du consultant mais de lui fournir un éclairage sur son fonctionnement individuel afin qu'il choisisse librement s'il souhaite (ou non) prendre soin de lui-même. Par conséquent, en tant que psychophilosophe praticienne, mes consultations ne sauraient s’adresser aux personnes souffrant de pathologies psychiques en recherche d’un suivi thérapeutique. N'étant pas habilitée à diagnostiquer ces pathologies, dans le cas où la demande du consultant ne relèverait pas de mon champ de compétences, je le redirigerai vers l'un des spécialistes sus-mentionnés.
(6) Les champs d'intervention
En tant que psychophilosophe praticienne, j'interviens auprès de différents publics tels que les adultes, les adolescents ou encore les étudiants. Dispensant principalement des consultations existentielles, je peux aussi être amenée à transmettre mes connaissances acquises au cours de ma vie universitaire et personnelle via l'enseignement et la publication de documents informatifs (L'Articulothèque).
(7) L'éthique de la psychophilosophe praticienne
Dans le cadre des consultations de psychophilosophie pratique, je m'engage à:
-ne pas faire usage d’un titre professionnel que je ne possède pas
-actualiser mes savoir, savoir-faire et savoir-être en matière de psychologie humaine et de pratique philosophique
-ne pas m’approprier le travail d'autrui
-maintenir un processus d'intervision et de travail sur moi
-préserver mon indépendance intellectuelle
-n’intervenir auprès d’individus qu’après obtention de leur accord éclairé et librement consenti
-considérer chaque individu conformément au respect de la dignité humaine en respectant ses représentations du monde
-respecter la confidentialité des consultations (avant, pendant et après les séances)
-ne pas diffuser les enregistrements de consultations sans l’accord préalable des personnes concernées
-communiquer clairement au sujet des implications et limites de ma pratique professionnelle en m'assurant d’avoir été comprise par tous les acteurs
-favoriser l’autonomisation des personnes qui me consultent
-ne pas faire partie d’un groupe relevant d’une dérive sectaire (tel que défini par la MIVILUDES)
-mettre un terme à la relation professionnelle si je considère qu’elle ne relève pas du champ de la psychophilosophie pratique
-diriger l'individu me consultant vers un professionnel adapté dès lors que je reconnais ne pas posséder les compétences nécessaires à son épanouissement physique et mental
Code rédigé le 2 mai 2025 par Inès Saint-Germain, enseignante et psychophilosophe praticienne.